Extraits :
"Discours de Jean : le Christ
lui révèle la croix de lumière et son mystère
97. Bien-aimés, après que le Seigneur eut accompli
cette danse, il sortit avec nous. Et nous, comme victimes de l'égarement ou
du sommeil, nous prîmes la fuite, chacun de son côté. Pour moi, quand je le vis souffrir, je n'assistai pas non
plus à sa souffrance, mais je m'enfuis sur le mont des Oliviers, en pleurant
à cause de ce qui était arrivé. Lorsqu'il fut suspendu le vendredi
à la sixième heure, il y eut des ténèbres sur toute la terre ; et mon Seigneur se tint au milieu de la grotte, il
m'illumina et dit : Jean, pour la foule d'en bas, à Jérusalem, je suis
crucifié, je suis piqué par des lances et des roseaux, je suis abreuvé de
vinaigre et de fiel. Mais à toi je vais parler, et ce que je vais dire,
écoute-le.
C'est moi qui t'ai donné l'idée de monter sur
cette montagne pour que tu écoutes ce qu'il faut qu'un disciple apprenne de son
maître et un homme de son Dieu... (Jésus continue)...ce n'est pas la croix de
bois que tu vas voir quand tu seras descendu d'ici. Je ne suis pas non plus celui qui est sur la croix,
moi que maintenant tu ne vois pas, mais dont tu entends seulement la voix.
J'ai été considéré pour ce que je ne suis pas, n'étant pas ce que je suis
pour la multitude ; bien plus, ce qu'ils diront à mon sujet est vil et
indigne de moi. En effet, puisque le lieu du repos ne peut être ni vu ni
décrit, à bien plus forte raison, moi qui suis le Seigneur de ce lieu, je ne
pourrai être ni vu... (jésus continue).
101. Ainsi, je n'ai souffert aucune des
souffrances qu'ils vont me prêter. Bien plus, cette souffrance que je t'ai
montrée à toi et aux autres en dansant, je veux qu'elle soit appelée «
mystère ». Car ce que tu es, tu le vois : je te l'ai montré. Mais ce que je
suis, moi seul le sais, et personne d'autre. Ce qui m'est propre, laisse m'en
la possession, et ce qui t'est propre, vois-le à travers moi. Quant à voir ce
que je suis en réalité, j'ai dit que ce n'était pas possible, à l'exception
de ce que tu peux connaître comme parent.
Tu entends dire que j'ai
souffert, or je n'ai pas souffert ; que je n'ai pas souffert, or j'ai
souffert ; que j'ai été transpercé, or je n'ai pas été frappé ; que j'ai été
suspendu, or je n'ai pas été suspendu ; que du sang s'est écoulé de moi, or
il ne s'en est pas écoulé. En un mot, ce que ces gens-là disent de moi, je ne
l'ai pas subi ; et ce qu’ils ne disent pas, voilà ce que j'ai souffert. Ce dont il
s'agit, je vais te le dire de façon voilée, car je sais que tu comprendras.
Comprends-moi donc comme capture du Logos, transpercement du Logos, sang du
Logos, blessure du Logos, pendaison du Logos, souffrance du Logos, clouage du
Logos, mort du Logos. Et, après avoir fait une place à l'homme, je vais
parler ainsi: en premier lieu, comprends donc le Logos ; ensuite, tu
comprendras."
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Extraits :
« Et j’étais dans la gueule des
lions. Quant au plan qu’ils ont ourdi contre Moi en vue
de la destruction de leur erreur et de leur déraison, je
n’ai pas combattu contre eux comme ils en avaient délibéré. Au contraire, je n’étais nullement affligé. Ils
m’ont châtié ceux-là, et je suis mort, non pas en
réalité mais en apparence, car les
outrages qu’ils m’infligeaient restaient loin de Moi. Je
rejetai loin de Moi la honte et je ne faiblis pas devant ce qui
m’a été infligé de leurs mains. J’allais succomber à la
crainte.
Et Moi, j’ai <souffert> à leurs
yeux et dans leur esprit, afin qu’ils ne trouvent
jamais nulle parole à dire à ce sujet. En
effet, cette mort qui est mienne et qu’ils pensent être
arrivée, <est arrivée> pour eux dans leur erreur et leur
aveuglement, car ils ont cloué leur homme pour leur propre
mort. Leurs pensées en effet ne me virent
pas car ils étaient sourds et aveugles, mais en faisant
cela, ils se condamnaient.
Ils m’ont vu, ils
m’ont infligé un châtiment. C’était un autre, leur père. Celui qui
buvait le fiel et le vinaigre, ce n’était pas Moi. Ils me flagellaient avec
le roseau. C’était un autre, celui qui portait la croix sur son
épaule, c’était Simon. C’était un autre qui recevait la couronne
d’épines. Quant à Moi, je me réjouissais dans la hauteur,
au-dessus de tout le domaine qui appartient aux archontes et
au-dessus de la semence de leur erreur, de leur vaine
gloire et je me moquais de leur ignorance. Et j’ai
réduit toutes leurs puissances en esclavage. En effet, lorsque
je descendis, nul ne me vit car je me transformais, échangeant
une apparence pour une autre et, grâce à cela, lorsque j’étais
à leurs portes, je prenais leur apparence. En effet, je
les traversai facilement et je voyais les lieux, et je
n’éprouvai ni peur ni honte, car j’étais immaculé. Et
je leur parlais, me mêlant à eux par l’intermédiaire des
miens, et foulant aux pieds leur dureté ainsi que leur jalousie et
éteignant leur flamme. Tout cela, je le faisais par ma
volonté, afin d’accomplir ce que je voulais dans la
volonté du Père d’en haut. »
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Extraits :
« Et je dis : "Qu'est-ce que je
vois, seigneur, est ce vous même qu'ils prennent .....Ou qui est celui ci,
heureux et riant sur l'arbre ? Et est un autre dont les pieds et les mains
sont frappés?"
Le sauveur me dit : "Celui que tu as vu sur l’arbre, heureux et riant, celui la
est le jésus vivant. Mais celui ci auquel on cloue les mains et les pieds et
sa partie charnelle qui est un substitut mis à la honte, celui qui
est venu est son semblant, regarde lui et moi."
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