La signification de l'adultère selon la Bible
On trouve dans l'Ancien Testament des versets condamnant
l'adultère, du genre :
Exode 20:14
Tu ne commettras point
d'adultère.
Cependant, la condamnation de l'adultère n'est
fait que dans le cas d'une femme marié, c'est-à-dire d'une femme
appartenant à un homme :
Lévitique 18:20
Tu n'auras point
commerce avec la femme de ton prochain,
pour te souiller avec elle.
Lévitique 20.10
Si un homme
commet un adultère avec une femme
mariée, s'il commet un adultère avec
la femme de son prochain, l'homme et la femme adultères seront
punis de mort.
Deutéronome 5.21
Tu ne convoiteras point la femme de ton prochain; tu ne
désireras point la maison de ton prochain, ni son champ, ni son
serviteur, ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne, ni aucune chose qui
appartienne à ton prochain.
Deutéronome 22
22 Si l'on trouve
un homme couché avec une femme mariée,
ils mourront tous deux, l'homme qui a couché avec la femme, et la femme
aussi. Tu ôteras ainsi le mal du milieu d'Israël.
23 Si une jeune
fille vierge est fiancée, et qu'un homme la rencontre dans la ville et
couche avec elle,
24 vous les amènerez tous deux à la porte de la
ville, vous les lapiderez, et ils mourront, la jeune fille pour n'avoir
pas crié dans la ville, et l'homme pour
avoir déshonoré la femme de son prochain. Tu ôteras ainsi le mal
du milieu de toi.
Jérémie 29:23
Et cela arrivera parce
qu'ils ont commis une infamie en Israël, se livrant à l'adultère avec les femmes de leur prochain, et
parce qu'ils ont dit des mensonges en mon nom, quand je ne leur avais
point donné d'ordre. Je le sais, et j'en suis témoin, dit l'Eternel.
Ezéchiel
16:32
tu as été la femme adultère,
qui reçoit des étrangers au lieu de
son mari.
Osée 3.1
L'Eternel me dit: Va encore, et
aime une femme aimée d'un amant, et
adultère; aime–la comme l'Eternel aime les enfants d'Israël, qui
se tournent vers d'autres dieux et qui aiment les gâteaux de raisins.
Il
n'existe pas de verset punissant l'homme qui aura trompé sa femme.
C'est pour cela que l'homme qui commet un adultère est punit parce qu'il
a déshonoré la femme de son prochain (Deutéronome 22.24). Ainsi,
l'adultère n'existe pas pour l'homme, mais seulement pour la femme,
comme cela est confirmé par les dictionnaires Biblique suivant :
Le
dictionnaire de Westphal :
Sous
l'influence prophétique, une tendance visant l'inviolabilité du mariage
prit naissance {#Mal 2:14,16}, mais elle ne paraît pas avoir rencontré
la faveur générale. A preuve la grande
liberté sexuelle dont jouissait l'homme, même marié. La fidélité
conjugale du mari n'est exigée par aucune loi; l'adultère n'existe pas
pour l'homme. Seule la femme peut en être coupable, et, dans ce pas,
elle mérite la peine de mort (#De 22:22,eze 16:38 et suivants,
cf. #Jn 8:5); le Deutéronome ne se
montre sévère que pour l'homme qui a porté le trouble dans un autre
ménage {#De 22:22}. Une ancienne coutume permettait à la femme
accusée d'adultère de prouver son innocence par le moyen de l'ordalie,
en buvant devant le prêtre «les eaux amères qui apportent la
malédiction» {#No 5: et suivants}.
Dictionnaire Encyclopédique de la
Bible-Westphal, définition du mot "mariage"
Le
dictionnaire de Bost :
Il faut observer seulement que la
polygamie étant admise chez les Hébreux, l'homme ne pouvait commettre adultère qu'en s'unissant avec une
femme mariée.
Dictionnaire de la Bible de Jean Augustin Bost, définition de
"adultère"
Le dictionnaire de l'ABBAYE DE
MAREDSOUS :
Dans l'AT, l'adultère au sens propre désigne d'une part,
l'inconduite de la femme mariée, - peu importe que le mariage ait été
consommé ou non, - et, d'autre part, les relations extraconjugales d'un
homme avec une femme mariée, non avec une femme non-mariée, veuve ou
divorcée, ni avec une concubine ou une esclave. En d'autres mots, la
femme ne pouvait violer que son propre mariage, tandis que l'homme ne
pouvait violer que le mariage d'un autre homme.
Dictionnaire
encyclopédique de la Bible (DEB) BREPOLS, troisième édition revue et
augmentée, publié sous la direction du centre : informatique et Bible,
ABBAYE DE MAREDSOUS, définition de adultère
Le
dictionnaire de A. M. Gerard :
L'adultère au sens courant est
bien sûr réprouvé : "Tu ne commettras pas l'adultère"; mais le terme ne
s'applique pas aux relations extra-conjugales de l'homme qui connait une
esclave ou même une femme libre si elle n'est ni mariée ni fiancée à un
autre. Ce cas mis à part, les châtiments prévus par la Loi de
Moïse sont sévères pour l'adultère, homme ou femme : "Celui qui commet
l'adultère sera mis à mort, lui, et la femme adultère".
Dictionnaire de la Bible
par André-Marie Gerard, définition de adultère, page 37
Le Vocabulaire de théologie
Biblique :
I. Mariage et adultère. - Interdit (Ex 20,14; Dt 5,18;
Jr 7,9; Ml 3,5), l'adultère reçoit dans
la Loi une définition restreinte : c'est l'acte qui viole
l'appartenance d'une femme à son mari ou à son fiancé (Lv 20,10;
Dt 22,22 ss). La femme apparaît comme la chose de l'homme (Ex 20,17)
plutôt que comme une personne avec laquelle il ne fait qu'un dans la
fidélité d'un amour mutuel (Gn 2, 23 s).
Vocabulaire de théologie
Biblique, publié sous la direction de Xavier Léon-Dufour et de Jean
Duplacy, Augustin Goerge, Pierre Grelot, Jacques Guillet, Marc-François
Lacan, cinquième édition 1981, définition de adultère, page 26
Le
dictionnaire de Geoffrey Wigoder :
Relations sexuelles instaurées volontairement par une femme
mariée ou fiancée avec une personne autre que son mari. Puisqu'une
femme, à l'époque biblique, était considérée comme la possession de son
mari, l'interdiction de l'adultère apparaît dans les Dix Commandements
parmi ceux qui interdisent de blesser son prochain.
Dictionnaire
encyclopédique du Judaïsme, publié sous la direction de Geoffrey Wigoder
définition de adultère, page 26
Pour terminer,
voici ce que dit Rachi :
Tu ne commettras pas d'adultère L'adultère ne s'entend que de la femme
mariée, comme il est écrit : « mourir, ils seront mis à mort,
l'homme adultère et la femme adultère » (Wayiqra 20, 10) et : « la femme
adultère, celle qui prend des étrangers à la place de son mari »
(Ye'hezqel 16, 32).
Commentaire de Rachi sur Exode 20.14
L'islam
au contraire, ordonne la lapidation pour l'homme marié et la femme
marié :
Sahih Muslim, chapitre 29: Peines légales, numéro 3202.
Abou
Hourayra (que Dieu l'agrée) a dit : Pendant que l'Envoyé de Dieu (paix
et bénédiction de Dieu sur lui) était à la mosquée, un des fidèles arriva et lui dit : "Ô
Envoyé de Dieu, j'ai forniqué". Le Prophète ayant détourné sa tête,
l'homme alla se placer du côté vers lequel le Prophète avait le visage
tourné et lui répéta : "Ô Envoyé de Dieu, j'ai forniqué". Le Prophète
détourna de nouveau la tête et l'homme alla se placer du côté vers
lequel le Prophète avait le visage tourné. Quand l'homme eut ainsi
témoigné quatre fois contre lui-même, l'Envoyé de Dieu (paix et
bénédiction de Dieu sur lui) l'appela et lui dit : "Es-tu fou?". - "Non,
ô Envoyé de Dieu". - "Es-tu marié?".
- "Oui, ô Envoyé de Dieu". - "Qu'on emmène cet homme et qu'on le lapide!",
s'écria alors le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui).
Sahih
Muslim, chapitre 29: Peines légales, numéro 3205.
Ibn 'Abbâs (que Dieu l'agrée) a dit : Quand Mâ'iz Ibn
Mâlik vint trouver le Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur
lui), celui-ci lui dit : "Est-il vrai ce qu'est parvenu à ma
connaissance à ton sujet?". Mâ'iz répondit : "Et qu'est-ce que c'est?".
Le Prophète répliqua : "Il m'est
parvenu que tu avais forniqué avec l'esclave des Banû untel".
Mâ'iz répondit : "Oui" et témoigna quatre fois contre lui-même. Alors,
le Prophète ordonna de lui appliquer la
peine de la lapidation.
Sahih Muslim, chapitre 29: Peines
légales, numéro 3201.
'Omar Ibn Al-Khattâb (que Dieu l'agrée) a dit
: Dieu envoya Muhammad (paix et bénédiction de Dieu sur lui) avec la
Vérité; Il lui révéla le Livre et parmi les versets qui lui furent
révélés, il y avait le verset relatif à la lapidation. Nous l'avons lu,
compris et retenu. C'est pour cela que l'Envoyé de Dieu (paix et
bénédiction de Dieu sur lui) fait lapider et que nous avons, après lui,
fait aussi lapider. Je crains que dans la suite des temps quelqu'un ne
vienne dire : "Par Dieu, nous ne trouvons pas de verset relatif à la
lapidation dans le Livre de Dieu"; on tomberait alors dans l'erreur
d'abandonner une prescription révélée par Dieu. La lapidation, dans le Livre de Dieu, est de
droit contre quiconque, homme ou femme, commet l'adultère alors qu'il
est marié, quand la preuve est faite par le témoignage, par la
grossesse ou l'aveu.
Ainsi, selon la Bible l'adultère
est celui qui a couché avec une femme marié, ce qui signifie que
l'homme n'est pas punit parce qu'il a trompé sa femme s'il en a une,
mais simplement parce qu'il a couché avec la femme de son prochain. A
l'inverse, selon l'Islam l'adultère est toute personne, homme ou femme,
qui trompe son conjoint.